mercredi 24 juin 2009

Classement des producteurs d'électricité 2009

Le classement 2009 met en avant les compagnies européennes. Celles-ci trustent les 4 premières places du palmarès. Elles bénéficient en effet de capacités de production importante grâce à leurs nombreuses centrales. Celles-ci leur confèrent à ce jour un avantage certain sur leurs concurrents. Cependant, les marchés de l’énergie et notamment celui de l’électricité sont en train d’évoluer face à de nouvelles contraintes et surtout face à de nouvelles attentes. Si le trio de tête EDF, EON et ENEL se trouvent bien ancrées sur le podium, leur leadership pourrait s’estomper.
En effet, comme le signale l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), les investissements nécessaires au développement de nouvelles capacités de production d’électricité en Europe s’établissent à environ 750 milliards d’euros d’ici 2030. Si l’Europe est concerné, les autres pays du monde dont notamment les Etats-Unis ne sont pas en reste. La demande d’électricité augmente partout dans le monde et un nombre important de centrales se trouve en fin de vie.
De fait, la grande majorité des producteurs d’électricité doivent se moderniser et développer leurs parcs de production.
A ces contraintes de développement s’ajoutent des contraintes environnementales notamment au niveau de la réduction des émissions de CO2, ce qui complique les stratégies amont des différents opérateurs.
Ainsi, dans les prochaines années la compétition va se jouer sur plusieurs points. Ceux qui seront les plus aptes à agir sur ces leviers stratégiques seront à même de prendre le leadership du secteur. Voici ces 3 points :
-Moderniser et optimiser le parc de productions existantes
-Développer de nouvelles capacités de production (éolien, hydraulique, solaire, biomasse…)
-Participer à la consolidation du secteur via une politique de croissance externe
Les grandes manœuvres ont déjà commencé avec le deal de 4.5 milliards de dollars entre EDF et Constellation Energy pour la prise d’une participation par l’électricien français dans la filiale nucléaire de Constellation. D’autres opérations de ce type ou plus ciblées comme par exemple celle de Verbund, le leader autrichien de l’électricité avec Poweo, devraient avoir lieu dans les années qui viennent dans un contexte de consolidation croissante du secteur.


Classement 2009 des producteurs d’électricité par capitalisation

Rang / Compagnies / Capitalisation / Nombre d’employés / PER actuel / Chiffre d’affaires
Chiffre d’affaires et capitalisation en milliards de dollars

1 - EDF / 88.81M / 154033 / 18.46 / 94.59M
2 - E.ON / 68.00M / 92890 / 28.25 / 126.21M
3 - ENEL / 45.72M / 76163 / 3.9 / 85.53M
4 - IBERDROLA / 41.71M / 32770 / 11.44 / 38.50M
5 - TOKYO ELEC / 35.39M / 52816 / NA / 58.92M
6 - EXELON CORP / 32.58M / 19610 / 11.06 / 19.07M
7 - ENDESA / 24.47M / 27581 / 7.58 / 33.30M
8 - SOUTHERN / 24.33M / 27276 / 13.46 / 17.11M
9 - CEZ / 24.05M / 30094 / 8.64 / 10.37M
10 – FPL GROUP / 23.39M / 10700 / 14.30 / 16.68M
11 – KANSAI ELEC / 21.25M / 30574 / NA / 27.88M
12 – FORTUM OYJ / 19.71M / 14267 / 9.34 / 8.22M
13 – DUKE ENERGY / 18.52M / 18250 / 12.51 / 13.18M
14 – CHUBU ELEC POWER / 18.24M / 28766 / NA / 25.12M
15 – SCOTTISH & SOUTH / 17.32M / 18196 / 89.95 / 42.15M
16 – CLP HOLDING / 16.10M / 5717 / 11.97 / 6.97M
17 – ELECTROBRAS / 15.95M / 1002 / 6.02 / 14.87M
18 – ENTERGY CORP / 14.86M / 14669 / 12.14 / 13.02M
19 – OEST ELEKTRIZ / 14.33M / 2541 / 15.05 / 5.28M
20 – KOREA ELEC POWER / 14.29M / 20372 / NA / 29.24M
21 – EDP / 14.17M / 12081 / 8.89 / 19.12M
22 – AMERICAN ELEC / 13.47M / 21912 / 9.08 / 14.43M

Source : Bloomberg – Top 500 Monde société par capitalisation au 24/06/09


Classement 2009 des producteurs d’électricité français par capitalisation

Rang / Compagnies / Capitalisation / PER actuel / Chiffre d’affaires
Chiffre d’affaires et capitalisation sont exprimés en millions ou milliards euros

1 – EDF / 63.02M / 18.46 / 64.27M
2 – EDF ENERGIES NOU / 2.50M / 30.71 / 1M
3 – ELEC DE STRASBOURG / 749.11m / 14.84 / 488m
4 – SECHILIENNE SIDE / 695.64m / 11.42 / 304.47m
5 – POWEO / 191.84m / NA / 577.3m
6 – THEOLIA / 112.71m / NA / 69.95m
7 – VELCAN ENERGY / 62.18m / NA / 3.96m
8 – VOLTALIA / 46.29m / 20.19 / 7.95m
9 – AEROWATT / 19.90m / NA / 7.64m
10 – STRATEGO SOLAR / 13.06m / NA / 2.9m

Source Bloomberg au 24/06/09


FB

dimanche 21 juin 2009

Analyse RueDuCommerce : Résultats 2008-2009

Code Isin : FR0004053338
Mnémonique : RDC
Cours extrêmes sur 6 mois : 2.41 / 4.95 euros
Nombres de titres en circulation : 11 089 748
Marché : compartiment C

Actionnariat de référence (source Bloomberg)
APAX : 11.90%
Patrick JACQUEMIN : 8.91%
Gauthier PICQUART : 8.64%
NOBEL compagnie financière: 7.74%
ESD/PESD : 7.28%
GALILEO: 6.48%
FINANCIERE DE L’ECHIQUIER: 5.01%
FEDERAL GESTION (Federal croissance): 1.60%
FEDERAL GESTION (Suravenir reference): 0.35%

Rueducommerce : Un exercice 2008/2009 résistant malgré la crise !

Présentation
La société Rueducommerce a été créée en 1999 par Patrick Jacquemin et Gauthier Picquart. Dès sa création, l’entreprise s’est spécialisée via son site internet « Rueducommerce.com » dans la distribution.....
Lire la suite de l'analyse sur FB-BOURSE.COM


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Prochaine analyse sur la valeur lors des résultats semestriels 2009/2010

mercredi 10 juin 2009

Analyse : GEA résultats S1 2008/2009

Code Isin : FR0000053035
Mnémonique : GEA
Cours extrêmes sur 6 mois : 11.25 / 27.50 euros
Nombres de titres en circulation : 1 200 000
Marché compartiment : C

Actionnariat de référence (source Bloomberg)
Serge ZASLAVOGLOU : 33.33%
CM-CIC Capital Privé : 6.77%
RICHELIEU FINANCE : 4.97%
CM-CIC Asset Management : 1.67%
MEESCHAERT FCP : 1.08%

GEA, très bonnes performances pour le premier semestre 2008/2009 !

Présentation
Depuis sa création en 1970 et son introduction en bourse au second marché en 1994, GEA (Grenobloise d'Electronique et d'Automatismes) est devenu le leader français puis mondial de son secteur d’activité. L’entreprise est spécialisée dans la conception, la production et la commercialisation de systèmes électroniques et informatiques de perception et de contrôle de péages autoroutiers.
Son chiffre d’affaires (d’après le rapport annuel 2007/2008) se répartit dans 4 domaines :
-Systèmes de péage autoroutier et systèmes de péages pour parking : voies de sorties manuelles et automatiques, systèmes informatiques de gare et centraux, systèmes de péages dynamiques (télépéage…), bornes d’entrée et de sortie automatiques, caisses automatiques et manuelles de paiement…
-Badges
-Services de maintenance
-Divers : prestations de services

GEA est le premier fournisseur du marché français, ainsi huit sociétés françaises d’autoroutes sur neuf qui utilisent des équipements de sa fabrication. GEA revendique environ 60% du parc installé sur le territoire français.
GEA dispose de plus de 8000 terminaux de péage en service à travers le monde et a vendu prés de 1.2 millions de badges de télépéage.

Dernières news
GEA a publié ses résultats semestriels le 29 mai dernier. Au cours du 1er semestre 2008/2009, l’entreprise de Meylan a réalisé un chiffre d’affaires de 28.66 millions d’euros en forte progression par comparaison au premier semestre 2007/2008. Le résultat net publié a été quasiment multiplié par trois. Il s’affiche à 3.06 millions d’euros.

Analyse
Au niveau du chiffre d’affaires :
GEA a donc réalisé sur le premier semestre de l’exercice 2008/2009 un chiffre d’affaires de 28.66 millions d’euros en forte hausse de 36.79% par rapport au S1 2007/2008. Comme à son habitude les communiqués de GEA sont assez laconiques. On peut cependant relever que cette forte hausse d’activité est le fruit des investissements engagés lors du démarrage des contrats pluriannuels obtenus antérieurement. Hormis cela, la société reste dans ces précisons sur le semestre écoulé relativement concise.
A noter cependant, la très bonne performance du premier trimestre avec un chiffre d’affaires en progression exceptionnelle de 54.44% à 16.35 millions d’euros contre 10.58 millions d’euros lors du T1 2007/2008. Peu de détails sont apportés pour expliquer ces bons résultats, en dehors des commentaires habituelles : « Aucun élément majeur de l’activité propre de l’entreprise ni aucun facteur extérieur n’a eu d’influence sensible sur l’activité de GEA au cours du trimestre écoulé. L’activité de la société ne présente aucun caractère saisonnier et le chiffre d’affaires trimestriel n’est pas représentatif de l’exercice ».
Au niveau du T2, bien que n’ayant aucune informations apportées précisément sur ce trimestre, on peut constater que l’activité est en hausse de 18.70% sur un an glissant à 12.31 millions d’euros.
Sur le semestre écoulé la répartition de l’activité s’effectue comme suit :
-L’activité Péage et Parking représente 94.96% du CA à 27.22 millions d’euros.
-L’activité Maintenance constitue 4.97% du CA à 1.42 millions d’euros.
-L’activité Divers (Prestations de services) 0.07% du CA avec 19Keuros.
La comparaison avec la répartition de l’activité lors du S1 2007/2008 est impossible. En effet, le rapport d’activité semestriel 2008/2009 ne détaille pas la production réalisée par l’activité Badge. Cette activité est pourtant l’un des relais de croissance de l’entreprise. Celle-ci est a priori intégrée dans l’activité Péage et Parking.
Au niveau International, le CA réalisé à l’export représente 23.18% du CA global pour 6.64 millions d’euros contre 3.94 millions d’euros sur le S1 2007/2008. L’activité à l’international a donc progressé de 68.55%.

Au niveau du résultat net :
Le spécialiste de l’intégration et du développement des systèmes d’informatiques et électroniques de perception de péage a publié dans un contexte économique difficile des résultats semestriels excellents. Ses résultats permettent de confirmer, le très bon exercice 2007/2008. Ainsi, le résultat net s’établit à 3.06 millions d’euros en hausse de 197% contre 1.03 millions d’euros un an auparavant. Le résultat d’exploitation qui permet de mesurer la performance intrinsèque de l’entreprise se monte à 5.11 millions d’euros en très grosse progression de 156% en comparaison du REX 2007/2008 de 1.99 millions d’euros. Cette augmentation importante du résultat d’exploitation s’explique notamment par une utilisation optimale de l’outil de production de l’entreprise. A noter aussi la progression constante du taux de marge brute qui s’établit à 51% contre 49.6% sur le S1 2007/2008.
Finalement, GEA recueille aujourd’hui les fruits de ses nombreux investissements engagés lors du démarrage des contrats pluriannuels obtenus précédemment. Mais, ses résultats sont aussi la résultante de la rationalisation de ses outils de production et d’une gestion très rigoureuse par l’entreprise de ses coûts. En effet au niveau de son poste achats : le total de ses consommations externes s’établit à 16.46 millions d’euros en progression de 29.73% à comparer avec un CA en hausse de 36.79%. Au niveau, plus large des charges d’exploitation l’optimisation des coûts est plus visible : Les charges d’exploitation globales s’établissent à 23.3 millions d’euros en augmentation de 23.04%, toujours à comparer à un CA en progression de 36.79%. GEA arrive donc sur son S1 à conjuguer de manière très efficiente croissance forte et rentabilité.

Perspectives
GEA a réussi sur le premier semestre de l’exercice 2008/2009 une très belle performance qui lui permet d’afficher un certain optimisme pour le deuxième semestre de son exercice. L’entreprise souhaite grâce à sa structure financière de qualité accentuer ses investissements en recherche et développement afin de conserver sur ses concurrents son avance technologique.
Le carnet de commandes GEA est au beau fixe. Il s’élève au 31/03/09 à 63 millions d’euros en hausse de 3.2% par rapport au 30/09/08. Il s’agit du plus haut niveau de commande jamais atteint par la société. Le précèdent record avait été atteint en septembre dernier. Au niveau de son exposition à l’international, 34% du carnet de commandes sera exporté contre 41% six mois plutôt.
A prendre en note, que sur le premier semestre GEA a remporté l’obtention de plusieurs contrats d’envergure auprès de plusieurs compagnies d’autoroutes dont notamment au Maroc et en Croatie. Celles-ci ont confié le renouvellement et l’automatisation de leurs systèmes de péages pour un montant minimum de 23 millions d’euros et un montant maximum de 54 millions d’euros. Seul le montant minimum a été retenu dans le carnet de commandes. De part ce principe de précaution, le carnet de commandes est volontairement minoré.

Fondamentaux
Sur la base du dernier cours au 08/06/09 de 25.76 euros, la capitalisation boursière de GEA s’établit à 30.91 millions d’euros. La valorisation de l’entreprise a progressé de prés de 73% sur les trois derniers mois et de 97% depuis son point bas annuel 2009 de janvier à 11.25 euros. La forte progression du titre sur les dernières semaines permet maintenant à GEA d’atteindre une valorisation enfin conforme à la très bonne facture de son bilan.
Les points clés de la structure bilancielle de GEA sont les suivants :
-Capitaux propres : il représente au 31/03/09, 23.50 millions d’euros soit 19.58 euros par action.
-Trésorerie : la trésorerie de clôture au 31/03/09 s’établit à 22.41 millions d’euros soit 18.68 euros par action. Elle est composé de 14.46 millions d’euros de disponibilités principalement des comptes à terme et de 7.96 millions d’euros en valeurs mobilières de placement.
-Endettement : il est quasi inexistant avec 9Keuros d’emprunts et dettes financières.
Le bénéfice net par action (BNPA) se monte à 2.55 euros.

Conclusion
La forte progression du cours de bourse de l’entreprise sur les 3 derniers mois et surtout depuis le communiqué des résultats du premier semestre, permet à GEA de retrouver enfin une valorisation boursière reflétant sa très bonne structure financière et ses perspectives optimistes. Actuellement, le potentiel de hausse semble plus restreint. En effet, le titre paraît à l’heure actuelle correctement valorisé. Il est maintenant nécessaire d’attendre les prochains communiqués de la société pour savoir si la tendance actuelle va se poursuivre sur le second semestre. La direction affiche toujours une certaine assurance. Le précèdent objectif de 20 euros a été atteint courant mai. A ce jour, dans l’attente des prochaines annonces aux marchés un objectif de cours à 26 euros parait cohérent.


FB


Prochaine publication sur la valeur lors des résultats annuels 2008/2009.

mercredi 3 juin 2009

Analyse : Techniline résultats 2008

Code Isin : FR0010212480
Mnémonique : ALTEC
Cours extrêmes sur 6 mois : 0.40 / 0.78 euros
Nombre de titres : 5 963 403

Actionnariat de référence (source Bloomberg)
PERFECTIS : 39.96%
SC CINE : 16.95%
Nicolas Martineau : 5.38%
Alain Ouelhadj : 5.38%

Une année 2008 difficile !

Présentation
Techniline a été crée en 1966. A ses débuts l’entreprise était un importateur / distributeur de matériel photographique et audiovisuel. Au fil des années, Techniline a étendu et développé ses champs d’activités. La société a su prendre au bon moment le tournant de la révolution numérique en adaptant sa stratégie à ces nouveaux produits. En 2005, pour asseoir notoriété, visibilité et solidité financière, l’entreprise s’introduit en bourse sur Alternext. En 2006, avec le rachat de Phaselys, la société étoffe son champ d’activités avec la distribution de produits péri-informatiques (cartes vidéo, graphiques…). Cette acquisition bien intégrée, a permis de générer des complémentarités et des synergies commerciales intéressantes. Aujourd’hui, acteur de référence, la société est devenue l’un des premiers intervenants en France dans le domaine du matériel photo, audiovisuel, et vidéo à destination des professionnels et du grand public.
Le groupe Techniline est positionné pour près de ¾ de son CA sur des produits numériques et audiovisuels grands publics qui sont soumis à une forte pression des prix. La société s’y adapte via un renouvellement constant de sa gamme de produits et par une très bonne pénétration de l’ensemble des réseaux de distribution (e-commerce, distribution spécialisée, grande distribution et revendeurs indépendants) qui couvrent l’ensemble des produits de sa gamme. La société est devenue un fournisseur de référence pour les distributeurs et un interlocuteur privilégié des grandes marques de l’industrie (Sandisk, GE, Ricoh…).

Le succès de Techniline s’appuie sur deux points clés :
-Des relations de qualités nouées avec distributeurs et constructeurs
-Un service logistique de très grande qualité

Le chiffre d’affaires de Techniline est segmenté en trois familles :
-Matériel Grand Public : matériel numérique (appareils photos numériques, cartes mémoire, graveurs CD, lecteurs de cartes, imprimantes, logiciels gestion d’image, scanners…et traditionnel (appareils photos, objectifs, flashes, zooms…)
-Matériel audiovisuel : projecteurs de diapositives, vidéo projecteurs (1er distributeur français), écran plasma et LCD…
-Matériel professionnel et cinéma : matériel vidéo (notamment équipements de surveillance) et de cinéma.
Le chiffre d’affaires est intégralement réalisé en France.

Dernières News
La société Techniline a publié le 06 mai dernier, ses résultats et chiffre d’affaires pour l’année 2008. Le chiffre d’affaires annuel s’élève à 56.34 millions d’euros en forte baisse par rapport à 2007. Le résultat net 2008 est négatif à (1.25) millions d’euros en régression importante par comparaison à l’exercice 2007.

Faits marquants de l’exercice et post clôture
Deux plans sociaux ont été opérés. L’un en décembre 2008, l’autre en février 2009. Il porte sur une vingtaine de postes au total.
Mr Emmanuel Santiago a démissionné de son mandat de président de TechniCinePhot. Un nouveau président Mr Eric Mergui (ancien directeur général de la société Photomaton) a été nommé à compter du 2 avril 2009

Analyse
Au niveau du chiffre d’affaires :

Le chiffre d’affaires 2008 s’établit à 56.34 millions d’euros contre 69.28 millions d’euros sur l’année 2007, soit une chute de 18.7%. Cette contre-performance s’explique principalement par une faible activité sur le second semestre, conséquence de la morosité économique ambiante et par une amplification de la baisse des prix sur les produits numériques (cœur de métier de Techniline avec plus de 60% des ventes). En effet, le premier semestre avait connu une croissance positive des ventes sur le segment grand public (produits numériques). Le CA sur ce semestre avait progressé de 1.9% pour 16.74 millions d’euros d’activité. Le second semestre et particulièrement le 4ème trimestre (trimestre traditionnellement le plus dynamique pour Techniline) ont été très difficiles pour le groupe. Au final, le chiffre d’affaires annuel sur son principal marché s’est écroulé de 25% à 35.23 millions d’euros contre 47.25 millions d’euros en 2007. L’accélération de la chute des prix des matériels numériques s’illustre par exemple avec les produits Sandisk (Techniline réalise 32% des importations française de la marque). Ces produits ont connu une baisse de prix en moyenne de 70% sur le T4 2008. A noter aussi, que selon le rapport annuel 2008, « au niveau des mémoires flash » Techniline a constaté une baisse des prix de l’ordre de 70% pour les produits les plus vendus et supérieure à 60% de manière globale pour l’ensemble de la gamme. Ainsi, l’impact de la conjoncture dégradée sur le volume des ventes n’a pas permis de compenser cette chute des prix.
La branche Audiovisuel a aussi connu un déclin prononcé sur l’année 2008. Cependant à l’inverse du marché des produits numériques, la baisse a été moins marquée sur le S2. Le CA ressort donc à 16.74 millions d’euros en régression de 9%. Cette chute s’explique principalement par un fort repli des investissements en matériels audiovisuels professionnels notamment chez les donneurs d’ordre public (conseils régionaux et autres) et dans une moindre mesure par une baisse de demande des installateurs professionnels.
Au final le chiffre d’affaires consolidé se répartit comme suit pour l’exercice 2008 :
-Grand public : 62.5%
-Audiovisuel : 29.7%
-Photo Professionnelle : 5.1%
-Autres et divers : 2.7%

Au niveau du Résultat net :
Techniline a publié sur l’année 2008 une perte nette consolidée de (1.25) million d’euros. Le résultat d’exploitation qui permet de mesurer la véritable performance de l’entreprise est en forte baisse à (0.71) million d’euros sur l’année écoulée, contre 1.71 million d’euros sur l’exercice 2007. A noter, que sur le S1 le résultat d’exploitation était proche de l’équilibre à (72Keuros). L’exploitation du groupe s’est donc fortement dégradée sur le S2.
Le résultat net négatif est la conséquence d’un triple effet. La chute de l’activité en raison d’un environnement économique morose, la baisse des prix de manière brutale sur le S2 et particulièrement sur le T4, non compensée par un effet volume et troisièmement par la forte augmentation des charges.
Au niveau des charges, le dernier communiqué chiffre à 0.50 million d’euros le montant des charges et éléments non récurrents ayant impacté l’année 2008. Cependant, de manière exacte le montant des charges atteint :
-Frais de restructuration (plan social 2008) : 131Keuros
-Dépréciation de stocks : 406Keuros
-Pertes de change : 119Keuros
-Pré analyse informatique pour site web marchand : 60Keuros
-Frais de salon 2009 : 100Keuros
Soit un montant global de charges ayant impacté l’exercice 2008 de 816Keuros.
A noter, la hausse importante des intérêts et charges financières à 733Keuros contre 127Keuros sur l’exercice précédent. Cette augmentation importante est en partie la conséquence de la mise en place d’un affacturage de la balance clients depuis le mois de novembre 2008. Le recours à l’affacturage a permis d’améliorer la trésorerie, mais a impacté négativement le résultat net du groupe.

Perspectives
Dans la partie évolution prévisible et perspectives pour 2009 du rapport annuel 2008, on peut noter : « A ce jour et pour les mois à venir, le Groupe s’attache à opérer une restructuration commerciale et à préserver les marges de telle sorte à renouer avec un niveau de bénéfices significatifs ».
Pour arriver à cet objectif, l’entreprise dispose suite aux deux plans sociaux de décembre 2008 et février 2009 (départ d’une vingtaine de salariés) d’un point mort beaucoup plus bas, permettant à l’entreprise de disposer d’une structure mieux dimensionnée pour affronter une année 2009 s’annonçant comme difficile. Les économies réalisées au niveau des frais de personnel se chiffrent à 1 million d’euros selon le communiqué du 06 mai et à 1.2 million d’euros selon le rapport annuel 2008.
Le groupe devrait éviter une bonne partie des risques inhérents aux pertes de changes sur 2009. En effet, pour éviter comme sur l’année 2008, que se reproduisent des pertes de changes importantes, Techniline effectue depuis le 1er septembre 2008 toutes ses transactions avec Sandisk en euro.
La mise en place en 2008 du nouvel ERP Microsoft, a permis de réduire de manière importante le niveau de stock, source de coûts pour l’entreprise. Celui-ci est passé de 7.65 à 5 millions d’euros. L’utilisation de l’ERP de manière optimale en année pleine devrait permettre de continuer dans cette voie et donc de diminuer encore le niveau des stocks.
Techniline prévoit aussi de poursuivre les efforts de réduction de coûts déjà bien engagés. Le groupe lancera pour cela un extranet client qui lui permettra de faciliter la prise de commande des clients et de disposer d’un catalogue 100% online.
Concernant, les résultats obtenus depuis le début 2009, la société a communiqué laconiquement sur le sujet. Le chiffre d’affaires est ainsi en recul par rapport à 2008. Dans quelle mesure ? Cette chute des ventes est conforme au budget établit pour 2009.
Hormis cela, Techniline restera sur l’exercice 2009, le 1er distributeur en France de produits Sandisk (leader mondial des mémoires flash). La société disposera de l’exclusivité pour l’implantation des marques Ricoh et GE sur le territoire français. Et enfin, le groupe devrait continuer de bénéficier d’un potentiel de croissance positif sur les tableaux interactifs Promethean (n°2 mondial) à destination du secteur de l’éducation nationale.

Fondamentaux
Sur la base du cours de clôture au 29/05/09, la capitalisation boursière du groupe Techniline s’élève à 3.64 millions d’euros. Soit moins d’un mois de chiffre d’affaires.
Voici les points clés de la structure bilancielle de la société :
-Capitaux propres : ils se montent à 9.01 millions d’euros au 31/12/08, soit 1.51 euros par action.
-Trésorerie : la trésorerie de clôture au 31/12/08 s’établit à 3.31 millions d’euros, soit 0.55 euro par action. Elle est composée de 2.62 millions d’euros de disponibilités et de 0.69 million d’euros de valeurs mobilières de placement.
-Endettement : les emprunts et dettes financières de Techniline se montent à 1.97 million d’euros en baisse de 56%. Soit un gearing de 21.85%.

Conclusion
L’année 2009 s’annonce difficile pour Techniline. La crise économique actuelle va peser sur l’activité du groupe. Le déclin du chiffre d’affaires devrait donc se poursuivre au minimum sur le premier semestre. Cependant, la société dispose d’un bilan de qualité caractérisé par un faible endettement qui peut lui permettre de réagir rapidement face à des opportunités nouvelles. De plus, les mesures prises par le groupe pour redimensionner sa structure opérationnelle devrait normalement lui permettre, grâce à une forte baisse de ses charges de retrouver un résultat d’exploitation positif. Le purgatoire boursier que traverse Techniline parait quelque peu exagéré (capitaux propres et trésorerie représente près de 2 euros par action). Dans un premier temps et en l’absence de perspectives chiffrées, on peut se fixer un objectif de 1.10 euros à moyen terme. Ce qui équivaudrait à 6.55 millions d’euros de capitalisation boursière, soit à peine 2/3 des fonds propres.


FB


Prochaine analyse lors de la publication des résultats semestriels 2009.

La Chaîne de Ponzi

Le schéma de PONZI ou La chaîne de PONZI

Le schéma de PONZI, ou chaîne de PONZI est un système d’arnaque pyramidale qui a été utilisé pour la première fois à grande échelle par Charles PONZI en 1920 à Boston. Ce système repose sur un mécanisme assez simpliste. La rémunération des premiers investisseurs et assurée non pas grâce à des revenus ou placements financiers mais avec l’argent fournit par les nouveaux investisseurs et surtout par la perspective de gain très alléchante. Le système fonctionne tant que les investisseurs ne cherchent pas à retirer leurs fonds. Ce type d’escroquerie porte aujourd’hui son nom. Le système pyramidal de bernard Madoff a duré plus de 20 ans celui de Charles PONZI seulement 6 mois. Charles PONZI crée en 1920 la « Securities Exchange Company ». Sa société avait pour but de spéculer sur les coupons réponses internationaux. Grâce à cette soi disant spéculation elle pouvait proposer des rendements très élevés (le principe dans les grandes lignes était d’acheter des coupons-réponses européens et de les échanger contre des timbres US dont la valeur était plus élevée, pour ensuite les revendre). Via ce système tout à fait légal à l’époque, Charles PONZI propose aux investisseurs désireux de s’engager avec lui un rendement sur capitaux investis de 50% en 90 jours. Pour quelques proches et ses premiers clients, le remboursement s’effectue très rapidement. Ces clients convaincus lui font une très bonne publicité. Attirées par les perspectives de gain, environ 17 000 personnes investissent leurs économies. Charles PONZI devient millionnaire en six mois. Malheureusement, le pot aux roses est découvert par un article du « Boston Post » qui met en évidence que seulement 27.000 coupons-réponses circulent dans le monde alors que 160 millions de coupons seraient nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du système PONZI. Le Trésor américain contrôle PONZI et ne trouve aucune trace de coupons- réponses. Le système était purement fictif. Il est condamné à 5 ans de prison. Et, 17 000 personnes voient leurs économies disparaître d’un seul coup.
FB
Voir aussi pour illustration : "le Schema de ponzi de bernard Madoff"
 
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